Magical Storm
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 Born to raise hell • Antan Anseltz.

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Antan Anseltz

Antan Anseltz


Messages : 6
Date d'inscription : 24/09/2009

Born to raise hell •  Antan Anseltz. Empty
MessageSujet: Born to raise hell • Antan Anseltz.   Born to raise hell •  Antan Anseltz. EmptyDim 27 Sep - 7:41

Born to raise hell •  Antan Anseltz. Ccasiericon13 Born to raise hell •  Antan Anseltz. Ccasiericon15


.
I Identité


    ♦️ Nom, prénom(s) : Antan Anseltz
    ♦️ Age : 19 ans.
    ♦️ Race : Jeune vampire.
    ♦️ Statut : insignifiant.
    ♦️ Métier : Étudiant le jour, Antan travaille, de nuit, en tant que serveur dans un bar miteux tenu par son père. Ce n’est pas qu’il en ait besoin pour financer ses cours, ni même que l’idée de travailler pour cet homme en particulier l’enchante… non. Ses préoccupations sont tout autres, et revêtent l'apparence de la charmante Eve.



.
II Possessions


    ♦️ Objets divers : //
    ♦️ Arme(s) : Petit, Antan à souvent surpris son père quittant la demeure familial avec, entre autres, un couteau en poche. Désireux de lui plaire, il avait alors fait mine de s'intéresser au maniement de cette arme, loin des regards quelque peu inquiets de sa mère. Quelques années plus tard, l'adolescent qu'il est devenu avait pris pour habitude de rarement se déplacer sans une discrète arme blanche en poche. N'en déplaise à son entourage.
    ♦️ Véhicule(s) ://
    ♦️ Calice : //



.
III Histoire


    Chicago, fierté du Middle West. Ses hautes tours menaçant dangereusement de décrocher le ciel, sa vie urbaine. Son activité constante, effrénée, ses habitants empressés, leur quotidien chargé. Chicago et sa renommée, son histoire, et son explosion de culture. Ses jours, respectables, et ses quartiers chics. Et puis ses nuits. Ses lumières aveuglantes, sa multitude de vitrines, son amalgame de couleurs vives. Son regain d'entrain, ses concerts, son rythme trépidant, ses bars. Ses gangs, ses guerres de clans, ses réseaux. Ses salops. Ses putes. Chicago et ses faces les plus sombres, les plus honteuses, les mieux cachées. Ou pas.

    La musique battait son plein au sein de la salle surchauffée. L’atmosphère était sombre, moite et enfumée, et l'on ne voyait ni n'entendait grincer le parquet miteux. Il était certaines stratégies simples et imparables, telles que les éclairages directement fixés sur la scène et ses filles, permettant de masquer sans la moindre difficulté le pitoyable aspect des lieux. Après tout, ce n’était pas la classe du décor qui poussait la clientèle à se faire régulière, mais bien les tenues minimales et les formes sensuelles, aguicheuses, à moitié dénudées des danseuses. Ça et là perçaient des rires gras, des sifflements ravis, des commentaires explicites trop communs à ces lieux de débauches pour pouvoir encore choquer le reste du public. C'était la face cachée de Chicago, le côté dépravé que l’on faisait mine d'ignorer une fois le jour levé, en se fondant dans la masse pour revêtir son habit de citoyen respectable.

    Passait le carillon de minuit, les regards affamés des clients; une heure et ses douzaines de verre, ses centaines de doigts baladeurs. Deux heures et ses jupes retroussées, ses soupirs oscillant entre plaisir et plainte. Les secondes s'enchaînaient ainsi, défilant avec un empressement fou; s'égrenaient jusqu'à devenir minutes, et muter en de nouvelles heures. Jusqu’à ce que résonnent enfin les grelots surplombant la porte, emportant de leur son de cloches ces silhouettes informes et vacillantes s'étant longtemps entassées les unes contre les autres, à l’intérieur. Et tandis qu’elles retournaient affronter le froid automnale, la petite salle désormais déserte voyait disparaître les éclats de verre dont s'était paré son plancher, se déserter sa scène et son bar si apprécié.

    Ce ne fut qu’à ce moment qu’Antan pénétra dans la pièce. Sa place n’était pas de ce côté du Bar, pas de ce côté du commerce au sein duquel son père lui avait permis de s’infiltrer. Il y avait un monde pour le moins différent derrière le mur du fond, plus présentable. On y vendait de l’alcool, oui. Les clients étaient de pauvres crétins désespérés par leur quotidien tragique, sans doute. Mais par là, il n'y avait pas les prostituées, et cela changeait largement la donne. C’était un commerce certes pas florissant, mais plus ou moins respectable.
    Le jeune Anseltz n'était pourtant pas aveugle au point de ne se douter de rien, au sujet des activités de son père. Cela faisait quelques années déjà qu'il avait eut le fin mot des réelles activités de son père, sans pour autant en souffler mot. Il connaissait suffisamment l'homme pour se rendre compte qu’il n'était pas dans son intérêt de dévoiler la vérité à son sujet et, plus que tout, de mettre sa mère au courant. Aussi s'était-il contenté de garder tout cela profondément enfoui au fond de lui, au coté de la rancœur et du dégoût que lui inspirait son géniteur.

    On pouvait le dire : Antan Anseltz était un foutu hypocrite. Ou le paradoxe surprenant de deux personnalités pour un seul corps. Difficile de déterminer s’il s'agissait d’une carapace qu’il avait préféré se forger jeune; celle du sale gosse arrogant et brutale, qui n’a de respect pour personne et dont la préoccupation première est de marcher dans les pas de son géniteur. Les études n’étaient pas pour lui; il était sarcastique, moqueur, et refusait de prendre sa vie en main malgré ses 19 ans. Tout n’était que sujet de jeux à ses yeux. Pourtant, derrière la façade du miroir déformant se profilait un caractère plus doux, une indéniable sensibilité, et une force de caractère insoupçonnée. Il n’était pas Natan, et ne souhaitait en aucun cas finir comme lui, être méprisable qui n'avait de père que le nom.
    Ses absences inexpliquées avait toujours été difficiles à vivre. À une époque, il avait voulu pouvoir faire comme les autres : venter les mérites de l’homme qui aurait du lui servir de modèle, en parler comme d’un héro et voir avec orgueil briller la jalousie dans le regard des autres. Il aurait bien voulu… si seulement il avait su quoi dire. Les activités de Natan restaient un secret honteux, bien gardé… et tout compte fait, c’était tant mieux. Il ne savait même pas à quel point l'homme versait dans l'illégalité, et se gardait d'enquêter plus avant.

    Cette fois, comme toujours, il avait profité de l'absence du patron pour se faufiler de l'autre côté, filant un coup de main au barman pour s'assurer son silence. Les lieux désertés avaient été nettoyées, récurés, et il ne restait presque plus aucune trace des activités qui s'y étaient tenues jusqu'alors. Antan ne s'attarda cependant pas un long moment. Tout ce qu'il voulait, c'était une chance d'apercevoir Eve... Sa pécheresse.
    Il se souvenait encore de leur rencontre comme si elle ne datait que de la veille. Eve et sa chevelure soyeuse, malmenée par des mains de brute. Eve et son divin corps roué de coups, les larmes forçant la barrière de ses paupières closes pour dévaler la courbe de ses joues. Les marques rougissant sa peau fragile. Il avait voulut l'aider, mais ne lui avait inspiré que méfiance au départ. N'était-il pas le fils de l’ignoble type qui venait de la passer à tabac, après tout? Bien sûr qu'elle avait entendu parler de lui, sa réputation le précédait. Ils étaient semblables, tous les deux, et sans doute ses motifs étaient ils moins avouables qu'il voulait bien le faire croire... Mais elle se trompait. Antan avait mis toute sa capacité de persuasion à tenter de le lui prouver, jusqu’à ce qu’elle finisse par accepter de lui laisser le bénéfice du doute. À force de persévérance et de douceur, il était enfin parvenu à gagner sa confiance, à lui révéler ce qu'il s'évertuait à cacher au autres, et tout deux étaient passés du stade de ‘vague connaissance’ à celui d’amis réellement proches. Enfin… c’était du moins la version officielle entre eux. Car depuis peu, Antan s’effrayait de l’ampleur de ses sentiments vis-à-vis d’Eve.

    Il fouilla la salle du regard, cherchant à la reconnaître parmi les rares personnes à rester sur les lieux malgré l’heure tardive. Encore une fois, il n’aurait pas le temps de lui parler. Elle lui reprocherait sans doute, plus tard, d'être venu, d'avoir tenu à assister à sa déchéance, d’avoir surpris le baiser avide qu’avait posé l’inconnu au creux de son cou. Mais c’était plus fort que lui. Il lui fallait lui montrer qu’il était là, qu'il ne l'oubliait pas, et qu'il la soutiendrait aussi longtemps qu'il le faudrait. Un clin d'œil faussement enjoué de son côté, suivi d’un baiser envoyé d’une main ; la belle lui répondit par un simple signe de tête, lèvres pincées, avant de détourner le regard. Un peu plus tard, elle disparaissait, pour son malheur, aux côtés de l’autre, et Antan retournait à ses propres verres, ses boissons à servir, et ses derniers clients.

    ***

    « Oh c'est ça, moquez-vous don' bande d'idiots! Verrez bien quand y vous boufferont la peau du cou, si c'est des salades que j'disais là! Moi je les ai vu de mes yeux. J'ai pt'êt' l'air abîmé comme ça, mais j'vous l'dis, ces yeux là valent bien mieux que vos mirettes de jeunots!  »
    Antan jeta un coup d'œil blasé au vieil homme qui ruminait tout seul sur un coin du bar. Celui-là était du genre tenace, et restait souvent bien plus tard que tous les autres, déblatérant ses âneries sans se soucier d'avoir un auditoire ou non. Et en l'occurrence, l'adolescent était seul à bénéficier des illuminations de cette épave ambulante. Comme toujours, l'homme enfilerait verre après verre jusqu'à tomber ivre mort. Et lui, devrait se charger de transporter son corps inanimé derrière la porte à l'heure de la fermeture, qui ne tarderait d'ailleurs bientôt plus. Peu important qu'il soit livré au froid mordant. Le bar n'était pas une crèche pour vieux croulants, il n'était même pas envisageable qu'il passe la nuit là. Du moins était-ce ce que répliquait Antan aux passants qui le fusillaient de leurs yeux accusateurs, lorsqu'ils se permettaient la moindre remarque. Il n'aimait pas cet aspect de son travail, mais les ordres étaient clairs.
    Ses iris d'un bleu cristallin à l'opposé du vieux, pour les poser sur le dernier type dont il attendait le départ.
    Le visage à moitié masqué par le long col relevé de son manteau de haute facture, ce dernier, une clope aux lèvres, était resté silencieux depuis son arrivée. Il semblait presque figé tant il demeurait immobile, se mouvant uniquement pour tirer de nouvelles bouffées du bout des doigts, et entrouvrait ensuite la bouche avec un charme teinté d'élégance, sur un pâle nuage de fumée. Par pure curiosité, Antan s'était rapproché un moment plus tôt pour lui faire face, découvrant avec étonnement son teint blafard, la couleur irréelle de son regard, ses traits d'une finesse improbable. Il semblait sans âge, et son physique jeune contredisait nettement ce que clamaient son attitude : c'était un homme d'expérience. Il avait les gestes blasés de celui qui en a trop vu, le haussement de sourcil amusé du type habitué à être dévisagé, le sourire arrogant du personnage sûr de lui et de sa... perfection.
    « Vous prendrez quelque chose à boire? », s'était contenté de demander Antan sans se laisser démonter. Il en avait vu, des gens bizarres. Celui-ci ne serait ni le premier ni le dernier.
    Après quelques secondes d'attentes, qui s'étirèrent à l'infini, les lèvres pleines avaient dévoilé une rangée de dents excessivement blanches. « Du rouge », avait réclamé le client avec une sarcasme dont il ne saisit pas immédiatement la raison d'être.
    C'était étonnant, cependant, de l'entendre commander du vin. Généralement on commandait un café serré le plus rarement, et le plus souvent, une bière blonde, un alcool fort pour l'oubli, une Fée Verte pour son goût d'interdit. C'était un bar, pas un resto chic. Et les bons vins coûtaient inutilement cher.
    Le jeune barman s'était empressé, pourtant, de déboucher une bouteille neuve, sans lâcher l'inconnu des yeux, et de lui servir une coupe qu'il avait fait par la suite glisser dans sa direction, sur la surface lisse de la table. Avec une fascination qu'il eut peine à comprendre, il avait observé l'homme siroter le liquide carmin avec une délectation provocante, et effacer les dernières gouttes restées au coin d'un ses lèvres d'un rapide coup de langue.

    Le discours interminable du vieux et sa voix cassée finirent par le tirer de ses souvenirs. Il commençait à bégayer et à cligner des yeux, signe avant coureur de son coma proche, mais tenait bon, décidé à avaler cul-sec un dernier verre avant de s'écrouler.
    « T'es don' bien lent gamin! T'attends que j'm'endorme ou quoi? Eh oh! T'es pas payé pour rêvasser, sers-moi à boire! »
    Antan s'exécuta sans lui adresser un mot, grinçant des dents pour ne pas remettre l'énergumène à sa place. Il avait bien des défauts et, malheureusement, l'orgueil y tenait une belle place.

    « Franchement. C'te jeunesse. Toujours à se croire mieux qu'les autres et à s'faire attendre. J'vais t'dire un truc mon p'tit gars. Ce soir, c'pourrait bien êt' ta fin tu vois? Y'a des monstres qui rôdent dehors... Tu peux pas comprendre, va. Les buveurs de sang et ces assassins d'loup-garous, tu soupçonnes mêm'pas leur existence tant qu'tu leur as pas servi de casse-croûte. S'ça s'trouve, y'en a un qui va s'curer les dents ce soir, et tu sais avec quoi? Tes os, mon pov' gars! Y'en a eu bieeeeen d'autres avant toi, mais y pourront pas te l'dire. Sont déjà passés d'lautre côté... ».
    « C'est quand même fou, t'as vraiment l'air de croire à tes histoires. Si t'as fini pour ce soir va cuver ta bière ailleurs, et cesse un peu de déblatérer des conneries, pour changer. »

    Contre toute attente, une autre voix s'éleva alors, prenant part à ce simili débat.

    « Parce que tu n'y crois pas, toi? », avait-elle demandé avec une pointe de curiosité... et d'autre chose, qu'Antan n'avait pas su cerner. Ces histoires de.. vampires, et autres créatures du diable. Tu penses vraiment qu'elles sont ne sont pas fondées? »

    Une fossette était alors venue creuser sa joue, tandis qu'il faisait tourner sa coupe vide entre ses doigts.
    « Disons que je suis du genre à demander à voir, pour croire. Alors non, je n'y crois pas. Il y a bien longtemps qu'on ne berce plus de contes pour enfants pour m'aider à m'endormir. »
    « Et 'longtemps', ça représente quoi, pour toi? Une maigre décennie ou peut-être juste un peu plus? Tu ne dois pas avoir la vingtaine... il te reste visiblement bien des mystères à percer. »

    Le regard perçant avait tenté de l'évaluer en moins d'une seconde, le laissant mal à l'aise malgré lui. Il avait horreur de cette sensation d'être un livre ouvert, et le rictus de l'autre ne promettait rien de bon.
    « Ah? Montre-moi à quel point j'ai tort, dans ce cas, répliqua-t-il en ricanant. Tu connais peut-être des gens qui connaissent quelqu'un qui connait quelqu'un qui se nourrit de sang? ».
    « Il se trouve que oui. Pas mal, tu vises plutôt justes pour un incrédule. (Tout à coup, il n'était plus calé sur son tabouret, mais face à Antan, dont les sourcils se haussèrent sous le coup de la surprise). Mais tu vas chercher trop loin. (Une brève vérification leur appris que le vieux avait enfin succombé aux effets dévastateurs de 3litres et demi d'alcool, et qu'ils étaient dorénavant les seuls protagonistes valables de la conversation). Si je te disais que... j'en suis moi-même un? »

    Le visage penché sur le côté, il l'observait à présent avec une sorte d'impatience, cherchant certainement une trace de doute, ou de crainte, de l'azur de ses yeux. Antan se pencha vers lui, comme pour lui faire une confidence à voix basse.
    « Je crois bien que je te rirais au nez, dans ce cas là. Et à ce moment-là, tu me tuerais pour mon audace c'est ça? Tes canines s'allongeraient de vingt centimètres et tu me les planterais dans le... oh non, attend! Ça, ça marche juste avec ton copain Pinocchio, et c'est son nez qui fait ce truc. Pas ses dents. »

    Sur les traits de son interlocuteur, se succédèrent alors incrédulité puis fureur suite à l'affront qu'il venait de lui faire. Mais tout cela disparut si vite que le plus jeune douta presque d'y avoir vraiment assisté. De nouveau, le visage de l'autre était parfaitement vide de toute émotion, ne laissant cette fois transparaître que le défi. Une main se tendit dans sa direction.
    « Si ce sont des preuves qu'il te faut, alors je peux me charger de t'en fournir, étant donné ma grande générosité. Tu seras ensuite l'un des mieux placés pour savoir ce qu'est le statut de buveur de sang, petit veinard. Mais ne t'avises pas de te plaindre si tu n'en ressors pas indemne. Ou devrais-je dire, si tu en ressors, par malheur, plus mort que vif. »

    Serrant la main étonnamment glaciale qui se présentait à lui, Antan scella le défi sans une trace d'hésitation visible.
    « Soit. Étonne-moi. »

    Suivant avec une étrange assurance celui qui lui promettait avec un sourire doucereux de devenir son assassin, n'en oublia pas pour autant de mettre dehors le vieil ivrogne, sous le regard moquer du prétendu vampire. Il ne put s'empêcher de regarder par dessus son épaule la bâtisse dont ils s'éloignèrent ensuite. Eve était quelque part à l'intérieur, mais cette fois, il ne serait peut-être pas là pour l'attendre lorsque son 'client' la libérerait enfin.
    « Et où allons nous? Dans une ruelle sombre et humide ou un immeuble désaffecté? Puisqu'on verse dans le cliché, autant y aller franchement et jusqu'au bout. »

    Il plongea ses phalanges gelées à l'abri des poches doublées de son blouson, tremblant sous la morsure vicieuse du vent.
    « Ne me dis pas que tu t'impatientes déjà? Très bien. Ici sera parfait, dans ce cas. »

    A peine avait-il prononcé ces mots qu'il l'agrippait au-dessus du menton, le propulsant contre le mur tout en le bloquant de son corps. Et il les sentit. Ces canines démesurément longues, dont il avait déclarer douter de l'existence, juste , contre la peau tendre de son propre cou.
    « Et maintenant, tu doutes encore?, asséna cruellement le vampire en resserrant douloureusement sa prise. Tu es entièrement à ma merci. Un dernier souhait, condamné? Ou peut-être l'envie de supplier pour ta survie? »

    Il était au pied du mur, et ce dans tous les sens du terme. La peur s'insinua soudain dans ses veines, sournoise, l'immobilisant plus sûrement encore que la force herculéenne de son bourreau, et Antan déglutit avec peine. Non, il ne s'était pas attendu à avoir tort. Il avait douté, mais pas plus de quelques secondes! Était-il qu'une telle abomination puisse réellement exister? Depuis combien de temps ces monstres se mêlaient-ils aux hommes en toute impunité, les chassant comme le plus pitoyable des gibiers?
    « Depuis plus longtemps que tu ne peux même l'imaginer, fut la réponse inattendue à son interrogation silencieuse. Bien plus longtemps. Alors, cette requête? »

    Sans doute s'attendait-il à l'entendre geindre; à ce qu'il s'agenouille pour implorer pour son salut. Il n'était pas question de lui offrir cette satisfaction.
    Et d'autre part... d'autre part, restait tapie en lui une curiosité indéfectible. Qu'était-ce, ce que vivre dans la peau d'un vampire? Ces créatures étaient dites immortelles et presque invincibles... terriblement fortes, surtout. Et par les temps qui couraient, puisque les prédateurs prenaient le visage des pires légendes, cette force n'était-elle pas... un avantage immense? Une image s'imposa à sa rétine, derrière ses paupières qu'il ne s'était même pas rendu compte d'avoir fermées. Eve encore. Il ne pouvait plus reculer, c'était clairement impossible... mais il n'avait pas le droit d'accepter la mort sans un mot. Il n'avait pas le droit de disparaître ainsi, car l'abandon était la pire des traitrises, et qu'outre cette jeune femme qui avait acquis son coeur, il y avait sa mère qu'il ne pouvait abandonner, et tant d'autres, qui comptaient pour lui. Il devait vivre. Continuer ses études, réussir en toute légalité, contrairement à son père. S'il était tué cette nuit, on garderait l'image d'un presque délinquant ne valant pas même la peine d'être regretté... et Eve. Eve, toujours. A nouveau seule face aux colères de son propre géniteur, et à ses coups. Peut-être... peut-être cette force lui permettrait-elle de la protéger mieux qu'à présent. Être condamné à boire du sang lui semblait dès lors une contrainte moindre, quasi acceptable, même.
    Attrapant le poignet qui immobilisait sa propre gorge, Antan fournit enfin sa réponse, une affichant un étonnant calme étant donné les circonstances, suffocant quelque peu à cause de la main qui lui coupait cruellement la respiration.
    « Tu disais- tout à l'heure que-.. . que je serai l'un des mieux plac-..és, après ce soir, pour savoir- savoir ce qu'était le sta- statut de vampires. Alors puisque tu-... me demandes mon av- avis, je veux... je veux que tu me trans-..forme. »

    Il ne sut jamais si le vampire accepta de vive voix de prendre en compte sa proposition. A cet instant précis, sa vue se brouilla, de la même façon que ses sens s'altérèrent, l'un après l'autre; et qu'il entrait dans une phase de mi-conscience dont il n'aurait pu soupçonner la potentielle intensité. Ce fut.. époustouflant. Il avait sentit les dents de l'inconnu lui déchirer la peau, se frayer un chemin jusqu'à son artère palpitante, et la brûlure du venin qui s'infiltrait en lui. Mais tout était dans l'après. Son sang contaminé parcourait ses membres plus perceptiblement que jamais. La moindre des ses terminaisons nerveuses s'affolait, se tendait vers la source de l'irrémédiable sensation de plaisir qui s'éveillait en lui. L'acuité soudaine de ses sens l'effraya autant qu'elle l'émerveilla, et la succion des lèvres se pressant contre son cou se fit irrésistible. Il s'accrocha au coup de son bourreau comme à l'unique bouée visible dans le tourbillon de sensations qui le noyait, l'engloutissait sans espoir d'un retour en arrière. Il mourrait, et pourtant, il se sentait plus vivant que jamais auparavant.

    Et d'un coup, les canines disparurent. Le tout retomba comme un souffle, souvenir déjà lointain et indistinct, et par réflexe, Antan essaya de se rapprocher du vampire, réclamant que reparaissent les causes de son formidable émoi. D'abord, celui-ci le repoussa vivement; mais face à son insistance farouche, il se laissa faire, lui accordant avec réticence la promiscuité qu'il réclamait. Les lèvres revinrent caresser la surface de son cou mais à peine, et la suite immédiate se perdit dans le méandres de ses souvenirs, insaisissable. Il avait le très vague souvenir d'un liquide brûlant s'écoulant entre ses lèvres, d'une soif soudaine et lancinante; puis de lui-même, agrippant un poignet offert avec une force qu'il ne se connaissait pas, dans le seul but de s'abreuver aussi longtemps que possible de cette extraordinaire liqueur. Il était un monstre, un monstre sanguinaire. Et il ne parvenait même pas à éprouver de regrets.



.
IV Post scriptum


    ♦️ Votre prénom / pseudo : Sunny delight *.* Non en fait. Juste Sun x)
    ♦️ Votre âge : 16 ans mais bientôt 17 hein!
    ♦️ L’estimation de votre niveau Rp : Disons que ''Je ne suis pas toujours satisfaite de mes rp'' –' (pas taper Mimi xD)
    ♦️ Personnalité sur votre avatar : Cesar Casier.
    ♦️ Personnage inventé ou prédéfini ? : Prédéfini de mon Eve à moi <3
    ♦️ Comment avez-vous découvert Magical Storm ? : Skype.
    ♦️ Votre opinion à son sujet : J'aime... évidemment. J'aurais pas subi la torture d'une nouvelle fiche sinon >.<'. Enfin... voila qui est fait!
    ♦️ Un commentaire à ajouter ? : Nop.


Dernière édition par Antan Anseltz le Dim 27 Sep - 17:25, édité 1 fois
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Matthew Callaghan

Matthew Callaghan


Messages : 24
Date d'inscription : 12/09/2009
Age : 39

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MessageSujet: Re: Born to raise hell • Antan Anseltz.   Born to raise hell •  Antan Anseltz. EmptyDim 27 Sep - 12:05

Sun <3
Je vois que tu as retenu la leçon ! *fier*
Que dire ? J'ai adoré bien entendu *.* J'aime ce petit Anatan ! On va bien s'amuser tu vas voir Twisted Evil
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Antan Anseltz

Antan Anseltz


Messages : 6
Date d'inscription : 24/09/2009

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MessageSujet: Re: Born to raise hell • Antan Anseltz.   Born to raise hell •  Antan Anseltz. EmptyDim 27 Sep - 17:21

Citation :
On va bien s'amuser tu vas voir Twisted Evil
Je n'en doute pas *o*

Thanks <33
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Eve D. Boxster

Eve D. Boxster


Messages : 12
Date d'inscription : 10/09/2009

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MessageSujet: Re: Born to raise hell • Antan Anseltz.   Born to raise hell •  Antan Anseltz. EmptyDim 27 Sep - 21:16

>< Depuis quand on me demande pas mon avis pour mes prédefs Rolling Eyes

Breeeef, j'aime bien sûr Very Happy Comme d'hab... En plus j'adooore qu'on me vénère xD Franchement, superbe fiche bravo!! tongue
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Nicky Jefferson

Nicky Jefferson


Messages : 19
Date d'inscription : 11/09/2009

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MessageSujet: Re: Born to raise hell • Antan Anseltz.   Born to raise hell •  Antan Anseltz. EmptyLun 28 Sep - 14:18

    Sunnyyyyyyyyyyyyy <333

    T'es trop chou avec ton p'tit vampire.
    Bon jeu, bien sûr !
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MessageSujet: Re: Born to raise hell • Antan Anseltz.   Born to raise hell •  Antan Anseltz. Empty

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Born to raise hell • Antan Anseltz.
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